Symbole de notre patrimoine culinaire, la frite belge est bien plus qu'une simple pomme de terre coupée. C'est un véritable art, une tradition transmise de génération en génération. Pour atteindre la perfection, celle qui allie un extérieur croustillant et un intérieur moelleux, il faut un véritable coup de main. C'est le résultat d'un travail d'orfèvre, d'une passion qui s'exprime dans chaque geste.
Le choix de la matière
La première touche du sculpteur
Tout commence par la bonne pomme de terre. Le frituriste sélectionne avec soin sa matière première, comme un sculpteur choisit son bloc de marbre, avec l’assurance que le résultat sera à la hauteur de son talent. C’est la Bintje, une variété à chair farineuse, qui est préférée pour ses qualités exceptionnelles. Cette matière première est le point de départ de la création, comme l’argile entre les mains du sculpteur attend d’être modelée.
La préparation
La mise en forme de l’œuvre
Une fois la pomme de terre choisie, place à la découpe. Un geste simple, mécanique en apparence, mais essentiel. Le frituriste règle la machine, actionne le levier, écoute le bruit de la découpe : rien n’est laissé au hasard. Chaque frite qui tombe dans le bac est comme une note sur une partition, le début d’une symphonie croustillante.
Puis vient le rinçage, délicat et minutieux, comme un peintre qui prépare sa toile avant d’y déposer la première touche de couleur.
La double cuisson
Le secret d'un grand maître
Le secret de nos frites réside dans la double cuisson. C’est l’étape où le talent du frituriste se révèle pleinement, un ballet minutieux où chaque mouvement compte.
Le pochage
La première cuisson est lente et délicate, un peu comme une esquisse. Elle permet aux frites de cuire à cœur sans dorer. C’est une danse douce dans l’huile, où le frituriste veille à ce que chaque frite s’imprègne de la chaleur, une mise en scène où rien n’est laissé au hasard.
Le repos
La friture
La touche finale
La signature du chef-d'œuvre
Une fois cuite, et si vous le souhaitez, le frituriste sale immédiatement les frites pour parfaire son oeuvre. D’autres n’hésitent pas à les assaisonner avec différentes épices.
Et pour finir… la sauce ! De la traditionnelle mayonnaise à la fameuse sauce andalouse, le choix est une invitation au voyage et la dernière touche qui signe l’œuvre.
Des frites dignes de ce nom, ce n’est donc pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une technique et d’une passion transmises et affinées avec le temps. Le véritable art de la frite, c’est de combiner les deux !