98% des Belges déclarent aller à la friterie au moins une fois par an, quand 15% confient s’y rendre au moins une fois par semaine. Bien plus qu’une habitude ; sous nos latitudes, c’est un rituel !
En 2016, la culture du Fritkot belge a été couronnée « Chef d’œuvre du patrimoine oral et immatériel » par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Preuve de sa valeur inestimable dans notre culture.
Le long de l’autoroute, au coin de rue, au centre-ville, la friterie est bien plus qu’un simple lieu de restauration… Elle fait battre le cœur de nombreux villages et quartiers.
Avant d’atteindre le fritkot, les pommes de terre sont préparées avec soin par des experts de la transformation. Épluchées, découpées et lavées pour retirer l’excès d’amidon, elles sont ensuite séchées. Des étapes cruciales dans le but d’atteindre cette croustillance tant aimée.
Nombre de petites entreprises belges produisent des frites fraîches, privilégiant avant tout la proximité, les produits locaux et un service de qualité. Autant de petites enseignes qui jouent un rôle essentiel dans l’alimentation des fritkots et autres lieux de restauration du pays.
En fin de parcours, la saveur inégalée de la frite belge découle de la maîtrise de l’art de la cuisson. Un processus méticuleux, en double plongeon. Une première immersion, à 140° C pendant environ 7 minutes, poche les frites et élimine l’humidité. Enfin, après un court refroidissement, elles replongent à 170° pour obtenir cette irrésistible croûte dorée.
Derrière chaque frite se cachent des agriculteurs déterminés, cultivant des variétés de référence. Si la Fontane séduit de plus en plus, la Bintje demeure inégalée pour sa croustillance et son goût authentique.
Chaque année, la Wallonie produit entre 2 et 2,5 millions de tonnes de pommes de terre, contribuant ainsi pour moitié à l’ensemble de la production nationale, avoisinant elle 4 à 5 millions de tonnes.
La Wallonie compte plus de 4000 producteurs de pommes de terre. Mais des pommes de terre, il y en a pour tous les goûts. Une partie des volume est destinée à l’industrie (produits transformés à base de pommes de terre) tandis que l’autre est destination au marché du frais, qui alimente nos friteries.